Le PLR Valais demande une baisse d’impôts pour redonner du pouvoir d’achat

Depuis plusieurs années, le PLR Valais demande une révision de la loi sur l’imposition des personnes physiques. La majorité des ménages est pénalisée par une imposition basée sur un modèle de société dépassé. Les couples, avec ou sans enfant, dont les deux parents travaillent et les personnes vivant seules paient trop d’impôts.

En 2019, lors des débats sur la modification obligatoire de l’imposition des entreprises (RFFA-VS), où le sujet de l’imposition des personnes physiques est revenu sur le tapis, Roberto Schmidt, ministre en charge des Finances, s’était engagé à mettre en route une prochaine révision consacrée aux personnes physiques.

Lors de la session de mars 2022, le Conseiller d’Etat a déclaré qu’il n’était pas prudent de lancer une réforme fiscale durant une pandémie. Début septembre, Roberto Schmidt a mentionné, lors de la présentation du budget 2023, que cette réforme devenait une priorité. C’est long, trop long…

Car dans l’intervalle, l’Etat engrange des centaines de millions de francs sur le dos des contribuables. En 2010, l’imposition des personnes physiques représentait un montant de 740 millions de francs. En 2021, le même poste a rapporté 912 millions (+ 172 millions). Cela représente une augmentation de 23% alors que l’inflation stagnait et que la population valaisanne ne progressait que de 13%. Pire, le même calcul entre 2016 (810 millions de francs) et les projections budgétaires 2023 (955.4 millions, + 145 millions) donne une augmentation de l’imposition des personnes physiques de 18% pour une augmentation de la population de 6%. Comme le montant projeté pour l’imposition 2023 prend déjà en considération la progression à froid (indice des prix à la consommation), cela veut dire que l’impôt des personnes physiques progresse 3x plus vite que la population.

Le budget 2023 présenté récemment prévoit une hausse des revenus fiscaux de 63,3 millions par rapport au budget 2022, dont 19 millions d’impôts directs sur les personnes physiques. Avec une somme des revenus en hausse, l’Etat peut augmenter les dépenses. D’ailleurs, c’est le cas dans la grande majorité des services. Pour faire passer la pilule auprès de la population et du Grand Conseil, le Conseil d’Etat a depuis plusieurs années le même discours, il parle d’un soutien ciblé, d’une politique d’investissement ambitieuse, d’alimentation d’une multitude de fonds de réserve et de promesses de réforme fiscale.

L’impôt doit servir aux besoins de l’Etat pour lui permettre d’accomplir les tâches qui lui sont attribuées. Il n’est pas destiné, dans la durée, à accumuler des réserves. L’Etat n’a pas non plus pour but d’augmenter ou de laisser augmenter sans cesse les prélèvements pour pratiquer une politique de redistribution financière, souvent mal pensée et sans effet. Ce sont malheureusement les orientations prises par le Conseil d’Etat depuis plusieurs législatures.

Aujourd’hui, la hausse massive des prix, subie par les citoyennes et les citoyens de ce canton, affaiblit passablement leur pouvoir d’achat. Nous avons d’un côté un Etat qui prélève de plus en plus d’impôts, d’un autre une population qui se demande comment elle va faire face à l’augmentation par exemple du coût de la vie, de l’énergie ou des primes d’assurance-maladie.

C’est pourquoi, le PLR FDP Valais va déposer la semaine prochaine au Parlement une motion pour baisser l’imposition des personnes physiques au niveau cantonal, afin d’atténuer les conséquences de la hausse des prix et de limiter la baisse du pouvoir d’achat des Valaisannes et des Valaisans.

Ce texte sera déposé en urgence pour permettre une correction immédiate sur le budget 2023.